Premiers coups de pelle en septembre pour la Manufacture de l’Aube au Parc du Grand Troyes
Par la rédaction, le
Le chantier de la Manufacture de l’Aube, l’unité de production du maroquinier de luxe Maison Jean Rousseau prévue pour accueillir à terme 200 salariés, doit commencer au sortir de l’été, et durer une année. Moderne et modulaire, elle s’établira rue de Vienne, au Parc du Grand Troyes.
Le planning est pour l’instant tenu. Annoncée pour 2025, la sortie de terre de la Manufacture de l’Aube, l’unité de production du maroquinier de luxe Maison Jean Rousseau, devant employer à terme 200 personnes, vient de franchir l’étape du permis de construire, délivré par la mairie de Sainte-Savine.
Le financement étant aussi validé, les travaux de construction devraient être lancés en septembre prochain, pour une durée de chantier d’une année environ. Implantée pour l’heure rue Budapest dans le Parc du Grand Troyes, la société va rejoindre la rue de Vienne et le terrain compris entre les entreprises Distrame et Assa Abloy.
Une manufacture de 2 440 m², dans un premier temps, avant une extension possible de 800 m2.
La Manufacture de l’Aube, telle qu’elle est ainsi dénommée, prendra ainsi place dans un bâtiment industriel moderne s’étendant sur une surface de 2 440 m² – l’ensemble du terrain montant à 1,17 hectare. Il ne s’agit que de la première tranche, une seconde, correspondant à une extension de 800 m², étant prévu en cas d’augmentation rapide d’activité. « Elle s’inscrit dans la lignée de nos deux précédentes manufactures, en version améliorée. C’est comme pour une maison, quand on arrive à la troisième, on a appris de ce qui a été fait précédemment », sourit Pascal Dupenloup, son directeur général.
Dans cette première version, la partie « bureaux » bénéficiera d’un réfectoire, d’une salle de réunion, de six bureaux, ainsi que des vestiaires et sanitaires. Pour la fabrication des produits de maroquinerie, un atelier du travail du cuir, des locaux techniques et un local de réception et expédition seront créés. C’est là que sera fabriqué tout ce qui est bracelets de montres et maroquinerie (sacs…), à la fois pour la marque Maison Jean Rousseau et les clients de l’entreprise. Un mix qui évoluera en fonction du carnet de commandes. « Ce sera un bâtiment très modulaire, afin de s’adapter au marché et avec un peu plus de zones pour les collaborateurs. Ils auront ainsi une cantine intégrée, une terrasse ombragée ».
« Nous voulons être le plus autonome possible et ecofriendly »
Normes environnementales obligent, 30 % de la surface de la toiture sera adaptée à l’accueil de panneaux photovoltaïques. « C’est un minimum, nous en ferons certainement un peu plus. Nous prévoyons aussi de nous raccorder à la régie du parc pour bénéficier de l’excès d’énergie. Nous voulons être le plus autonome possible et ecofriendly*. Nous visons le label BREEAM**, qui est à la fois rare et reconnu sur le plan international », poursuit le dirigeant. À l’extérieur du bâtiment, où un parking de 81 places et un bassin de rétention vont aussi prendre place, des arbres à haute tige seront plantés en bordure de ce parking et de la voirie de desserte (2 114 m²) et une noue d’infiltration mise en place le long de la rue de Vienne.
Conçue sur le plan architectural par Ligne bleue, un cabinet basé à Entzheim (Bas-Rhin), tandis que le chantier revient à l’entreprise locale Les Constructeurs Réunis, basée elle aussi sur le Parc du Grand Troyes, l’usine de Maison Jean Rousseau sera aussi une Installation classée pour la protection de l’environnement. Quid de la gestion de ses déchets ? « Les déchets de fabrication (chutes de production), les déchets logistiques (emballages) et les déchets de bureaux feront tous l’objet d’un contrat avec une entreprise spécialisée selon la filière d’élimination ou de valorisation la plus adaptée », a précisé l’entreprise dans le dossier du permis de construire. Si elle préfère rester discrète pour le moment sur le montant de son investissement, la Maison Jean Rousseau dit en tout cas déjà ne pas regretter son choix. La Manufacture de l’Aube, si le chantier avance bien, pourrait même fonctionner avant septembre 2025.
*respectueux de l’environnement.
**Building Research Establishment Environmental Assessment Method.
L’essentiel
Fin juin 2023, le maroquinier de luxe Maison Jean Rousseau annonce l’implantation de sa troisième unité de production au Parc du Grand Troyes à Sainte-Savine. Une usine dont la livraison est annoncée pour 2025 et qui doit employer à terme 200 personnes. La société fabrique notamment des bracelets de montres et des sacs.
Installée sur deux sites de production à Pelousey près de Besançon (son siège historique) et à Györ en Hongrie, la PME compte aujourd’hui 400 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 30 M€.
Dans l’attente de cette usine, la Maison Jean Rousseau s’est installée dans des locaux temporaires, au 12, rue Budapest, pour lancer sa production. 30 artisans maroquiniers, dont 24 formés en stage, devaient participer à ce démarrage.
Aucune déperdition chez les premiers salariés
Dans ses locaux de la rue Budapest, la Maison Jean Rousseau compte une trentaine de salariés. Tous présents depuis le début de l’aventure. « Nous en sommes ravis, c’est une situation idéale », note Pascal Dupenloup. Lors de l’annonce de son implantation dans l’agglomération troyenne, elle avait mis en avant l’embauche de 200 personnes. Comment va se passer justement l’évolution des effectifs ? « Le recrutement de collaborateurs sera fonction du carnet de commandes. Nous avons des acteurs du monde du luxe qui se rapprochent de nous. Il est possible qu’au moment de la mise en service de la Manufacture de l’Aube, nous soyons en phase de croissance du nombre de salariés ». La Manufacture de l’Aube, première version, peut à terme accueillir jusqu’à 150 salariés, mais en fonction « des productions qui ne demandent pas la même place », cela pourrait grimper jusqu’à 180.
Source : L'Est Eclair >> Aube >> Troyes et agglomération >> 28/06/2024 >> Clément BATTELIER
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