Orest, spécialiste des alliances de mariage, mise surtout sur la reprise dans le luxe
Par la rédaction, le
Le bijoutier alsacien, qui détient la moitié des parts de marché des alliances en France, a vu cette activité reculer de 9 % l’an dernier. Il investit dans un second site de production, qui sera surtout consacré à la fabrication de bijoux en sous-traitance pour les maisons de luxe.
Un marché qui parvient à rebondir après chaque arrêt. C’est ainsi que Denis De Becker, le président-directeur général du bijoutier Orest, décrit le secteur du mariage. L’entreprise a enregistré en 2020 un recul de 9 % de son chiffre d’affaires lié aux alliances, en dépit des mois de fermeture enregistrés par les bijouteries et de la décrue des noces. « Il y a chaque année 200.000 mariages en France en moyenne. Si une année il y en a un peu moins, il y en a davantage l’année suivante », considère le PDG. L’entreprise détient la moitié des parts de marché, vendant dans les 200.000 alliances chaque année.
Mais ce n’est pas cette activité en propre, qui représente 15 % du chiffre d’affaires, qui tire la croissance de l’entreprise. Orest table sur un total de ventes de 75 millions d’euros en 2021 contre 62 millions en 2020 grâce au dynamisme du luxe. Le reste de son activité se concentre en effet sur la production de bijoux en sous-traitance pour les maisons du luxe. Pour répondre à cette demande, Orest, qui emploie 450 personnes à son siège d’Erstein, va créer un second site de production. Face à un bassin d’emploi en tension au sud de Strasbourg, le choix a été fait de se reporter vers « un bassin en souffrance ou en reconversion, où la main-d’oeuvre est davantage disponible, sans qu’il soit trop éloigné non plus d’Erstein où resteront les services centraux », exprime le PDG.
Site provisoire
Saint-Dié-des-Vosges, qui a connu à l’automne 2020 la fermeture d’un site de l’équipementier automobile Inteva spécialisé dans les serrures, répond à ce souhait. « Ses anciens salariés ont de la dextérité et ont travaillé en mode industriel organisé, ils peuvent s’adapter au métier de bijoutier en quelques mois », juge Denis De Becker. Une dizaine d’entre eux (sur plus de 200) a intégré une formation le 1er mars 2021 en vue d’obtenir un CAP bijoutier. Une deuxième vague de formation suivra en janvier 2022.
Les acteurs du mariage craignent une nouvelle vague d’annulations
Comment le mariage est devenu une affaire d’été
La production vient de démarrer sur un site provisoire. Il accueillera jusqu’à 80 salariés fin 2022 pour un investissement de 1,6 million d’euros, dont 100.000 euros supportés par le plan de relance. Un permis de construire devrait être déposé à l’automne 2021 pour une nouvelle manufacture. Sa livraison est attendue au printemps 2023, pour un investissement de 3 à 4 millions d’euros. Elle pourrait accueillir jusqu’à 200 salariés « d’ici quatre ou cinq ans ». Le PDG entend doubler l’activité de l’entreprise dans les mêmes délais.
Source : Les Echos >> Régions >> Grand Est >> 25/06/2021 >> Par Bénédicte Weiss
Retrouvez cet article