Le Marché de gros va être transformé en cellules commerciales et bureaux
Par la rédaction, le
Le Marché de gros baisse le rideau. La Métropole avait déjà annoncé un remaniement de ce lieu emblématique de l’agglomération il y a près de deux ans. Le site sera cédé à un promoteur strasbourgeois, Les Constructeurs réunis (LCR), spécialiste de projets immobiliers d’entreprises « clés en main ». La signature officielle est annoncée pour le premier semestre 2022.
La Métropole l’avait déjà annoncé, le Marché de gros, situé à cheval sur les communes de Vandœuvre-lès-Nancy et Heillecourt, va disparaître. Voilà des décennies qu’il n’assure plus cette fonction et n’en a gardé que le nom. Les premiers changements sont déjà visibles. Les halles marchandes sont désertées, le parking quasi inoccupé, le lieu semble presque abandonné.
Derrière un rideau métallique entrouvert, Cédric Cap et ses employés s’affairent encore. À la tête d’une société de portage de repas à domicile, Cédric Cap fait partie des nombreux locataires, établis sur le site depuis des décennies. « J’ai repris l’entreprise il y a 13 ans mais elle est basée ici depuis près de 20 ans. » Mais dans quelques mois, il doit quitter les lieux comme la grande majorité l’a déjà fait avant lui.
Une rénovation trop lourde pour la Métropole
« L’ensemble est devenu trop vétuste et nécessiterait une rénovation trop lourde pour la Métropole », explique Manu Donati, vice-président de la Métropole, en charge du patrimoine. Un sujet dont il est saisi depuis juin 2020, succédant à Jean-Pierre Dessein. « Le Grand Nancy a considéré qu’il ne répondait plus à sa mission d’origine, servant essentiellement de halles pour les associations et des entreprises locales. »
Signature annoncée au premier semestre 2022
Le Marché de gros, c’est un bâtiment administratif, deux entrepôts et une halle marchande, représentant une surface plancher d’environ 14.500 m2 , entourés de plus de 8.000 2 de parking et voiries.Loin du commerce de gros de fruits et de légumes, il compte des activités diverses (stockage, nettoyage, transport ou encore entretien), exploitées par plusieurs sociétés indépendantes, via des « baux précaires ». « On dispose d’une autorisation d’occupation. Je paie tous les mois 700 € TTC pour 100 m² », précise Cédric Cap. Un tarif attractif, défiant toute concurrence, que ses occupants regrettent amèrement. « Ça fait 30 ans qu’on est installé ici. Si on pouvait rester, ça nous arrangerait », commente Pascal Morel, de la boucherie Morel. Un scénario qui est de l’ordre de la chimère puisque le site va être cédé au promoteur strasbourgeois, Les Constructeurs réunis (LCR), avec une offre à 4,5 millions d’€ HT nets vendeur. LCR est un spécialiste dans la réalisation « clés en main » de projets immobiliers d’entreprises, déjà connu dans le secteur, comme lors du premier chantier dans le parc d’activités Brabois Forestière, en 2019.
La signature officielle est annoncée pour le premier semestre 2022.
Doubler les surfaces et assurer la transition
Situé sur l’un des points stratégiques de l’agglomération, le site va être transformé « afin de doubler les surfaces actuelles avec des locaux vendus à des entreprises », souligne Manu Donati. Une partie du bâti, devenue obsolète, sera démolie pour y construire des cellules commerciales et bureaux pour une surface plancher d’au moins 25.000 m2.
Pour assurer la transition, la Métropole joue les intermédiaires en négociant « les prolongations » pour les derniers occupants, toujours à la recherche d’alternatives. « Dernier délai : juillet 2022 » pour la boucherie Morel. D’autres, séduits par le projet du promoteur, occupent encore les lieux en attendant la livraison de locaux flambant neufs. C’est le cas des entreprises de nettoyage Solanet et Desweemer Nettoyage. « J’ai été le premier à signer », commente fièrement Christophe Desweemer. « Ils proposent des cellules de différentes tailles, j’ai choisi une cellule de 154 m2 pour 152.000 € HT. »
La transformation du site commencera par la démolition des deux entrepôts, situés au bout des halles marchandes. Contacté pour plus de détails, le promoteur se laisse encore quelques mois pour communiquer sur l’ensemble du projet. En attendant, Christophe Desweemer attend avec impatience son installation dans cellule, prévue pour début 2022. « Si la Covid ne s’en mêle pas ! »
Source : Est republicain >> Actualité >> Econimie >> 26/02/2021 >> Par Leïla JMOUHI
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