Intercommunalité Sarre-Union : le développement économique, cap 2018
Par la rédaction, le
2017 a été l’année des serrages de boulons à la communauté de communes d’Alsace bossue. Dépenses passées à la loupe, rationalisation des coûts, remaniement des équipes. 2018 sera l’année des projets.
L’année 2017 a été dense pour les élus de la communauté de communes d’Alsace bossue qui ont digéré la fusion avec les structures de Drulingen et Diemeringen. Avec ses joies et… ses sueurs. Le point avec Marc Séné, le président, et Jean-Marc Paquin, directeur général des services pour les perspectives de l’année qui s’ouvre.
Le Sydeme et ses comptes
« On a rencontré le président et la direction du Sydeme il y a quelques mois pour évoquer la tension de notre trésorerie. Nous avons fait de gros travaux d’apurement financier en 2017. Nous avions en juin plus d’un million d’euros à régler au Sydeme ; il nous en reste 400 000 € », explique Jean-Marc Paquin. « Nous avons des retards de facturation liés à la fusion. Les élus du Sydeme ont voté des pénalités de retard pour les mauvais payeurs. Mais ce n’est pas notre cas. Nous avons toujours payé ; sauf que là nos caisses étaient vides. La participation exceptionnelle, demandée par le Sydeme aux collectivités, nous a mis en difficulté. Mais nous gérons… au fur et à mesure », complète Marc Séné. Sans compter les efforts demandés par la com’com aux usagers pour enrayer le problème financier. La redevance a été augmentée de 23 % en 2017, 15 % à Sarre-Union en 2016 et 9,7 % à Drulingen en 2016. « Nous sommes au taquet », prévient Marc Séné. Aujourd’hui, les élus d’Alsace bossue louchent sur les positions de leurs voisins du Pays de Bitche et du Pays boulageois. « Nous attendons, avec vigilance. L’objectif n’est pas de sortir du Sydeme, ce que d’ailleurs nous ne pouvons pas faire vu les pénalités, mais que la mission soit menée correctement en toutes transparence et confiance », martèle Marc Séné.
Développement économique
C’est l’enjeu de la com’com d’Alsace bossue. La société de transports Kimmel, installée notamment à Sarreguemines, est en passe d’acquérir un terrain de 12 hectares, sans compter une réserve foncière, pour développer son activité déjà existante à Sarre-Union. « Nous finalisons la problématique urbanistique avec les collègues de l’agence technique départementale. Nous sommes en pleine rédaction de l’acte notarié et nous devons encore boucler l’acquisition d’un terrain attenant de 20 ares avec la Safer, société d’aménagement foncier et d’établissement rural. Mais l’affaire est bien enclenchée », commente Marc Séné.
Autre projet de l’année : la plateforme handicap. « Les marchés ont été attribués, le chantier a démarré. C’est un grand projet qui concerne les anciens locaux administratifs de la poterie à Diemeringen. L’Esat a besoin d’étendre son activité. Ce bâtiment sera dévolu à un accueil de jour pour autistes et à un centre de soins infirmiers. « L’Esat et les professionnels de la santé signeront un bail emphytéotique avec, à terme l’achat du bâtiment, détaille Marc Séné. C’était LE projet qu’il fallait sauver, malgré les soucis financiers. »
Après subventions, il restera à la charge de la com’com 500 000 €.
Les zones communales
La loi NOTRe indique que les zones d’activités doivent disparaître de l’intérêt communal. Compétence, terrains et infrastructures sont transférés à la com’com. « Tout devrait être bouclé d’ici l’été », indique Jean-Marc Paquin.
Petite enfance
C’est l’une des compétences de la com’com. 2018 sera l’année de l’harmonisation des modes de gestion des structures de Sarre-Union, qui est en régie directe, de Drulingen, de Diemeringen et de Rohrwiller, qui sont en société publique locale. « Nous ne savons pas encore quel mode sera choisi ; il en existe beaucoup… Nous allons enclencher la réflexion, se faire aider par la direction régionale des finances publiques avec laquelle nous allons analyser les problématiques financières et juridiques », indique Jean-Marc Paquin.
Finances à assainir
Le gros du chantier a été mené en 2017 avec la restructuration des services, la mise en place d’un organigramme. Les ressources humaines et les finances incombent à Sarre-Union, le développement territorial (économie, environnement, tourisme) à Drulingen et la vie culturelle et familiale à Lorentzen. Cette année, la com’com compte réduire de 30 à 35 % ses dépenses de fonctionnement. Un effort que Marc Séné aimerait observer au Sydeme…
Source : Républicain Lorain >> edition Sarreguemines - Bitche >> 13/01/2018 >> Par Aude FAYOLLE-SCHWARTZ
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