Avec deux extensions coup sur coup, Cartonnages d’Alsace marie emballage et logistique
Par la rédaction, le
Et une louche de mètres carrés de plus pour Cartonnages d’Alsace ! Le fabricant d’emballages en carton a inauguré le 17 novembre un nouveau dépôt de 3.000 m2 à Weyersheim (Bas-Rhin), son berceau historique. En décembre, l’entreprise va reprendre un dépôt de 3.000 m2 de la CCI à Huningue sur la zone portuaire, pour se développer en Sud-Alsace et dans le Nord-Franche-Comté.
A quelques dizaines de mètres de son premier entrepôt de même taille, Cartonnages d’Alsace vient prolonger l’extension régulière des capacités des dernières années qui portent son installation bas-rhinoise à 12.000 m2.
Outre Weyersheim, la PME s’est installée depuis deux ans à Wasselonne, également dans le Bas-Rhin, dans 2.500 m2, afin de desservir ses clients à l’ouest du département, Eurofins Saverne principalement, mais aussi Safran Landing Systems (anciennement Messier-Bugatti) ou L&L Products (équipement automobile) par exemple.
Cartonnages d’Alsace va également se déployer dans le Haut-Rhin : en décembre, l’entreprise va reprendre un dépôt de 3.000 m2 de la CCI à Huningue sur la zone portuaire, pour se développer en Sud-Alsace et dans le Nord-Franche-Comté. Avec les embauches liées à cette implantation, l’effectif passera à 22 salariés.
Comment l’expansion s’est-elle réalisée pour parvenir à 7 millions d’€ de chiffre d’affaires, le prévisionnel de 2017 ? La matière elle-même a été un atout. « Le carton, c’est de la résistance et de la palettisation, c’est-à-dire la faculté d’empiler sur une grande hauteur » , argumente Jean-Claude Pastel, le P-DG de Cartonnages d’Alsace.
Encore faut-il se démarquer de la concurrence, et c’est ce qu’a entrepris la PME. « Nous avons évolué vers l’emballage spécifique, sur-mesure, co-conçu avec les clients pour le conditionnement de bandes de roulement, de support de baies vitrées, de pièces de forme ou de dimensions atypiques… », précise le dirigeant.
Cette complexification n’est pas incompatible avec l’investissement social : une partie du processus d’emballage est confiée aux détenus de la prison de Strasbourg-Elsau ou à des travailleurs handicapés en centres d’aide par le travail (CAT).
Plus de synergie encore avec JCP Logistics
Le nouvel entrepôt a représenté un investissement de 2 millions d’€, en crédit-bail auprès d’Alsabail. Sa réalisation a été pilotée par DSE Real Estate Management et réalisée par LCR.
Spacieux, doté d’équipements confortables, il doit favoriser la synergie avec la seconde entreprise de Jean-Claude Pastel qui connaît un essor encore plus spectaculaire : JCP Logistics.
En une grosse année, celle-ci est passée de 8 à 45 salariés et de 6.600 m2 à 25.000 m2, au port de Strasbourg et à Huningue, pour un chiffre d’affaires qui atteindra 3 millions d’euros en 2017.
Le tremplin pour effectuer ce bond se nomme Heppner. Le groupe de transports d’origine alsacienne s’est tourné vers Jean-Claude Pastel au moment de se désengager de son activité régionale de logistique.
Avec le renfort de Serge Winter devenu directeur de JCP Logistics, « nous avons ainsi pu démarrer avec un bon portefeuille, que nous développons désormais, au fur et à mesure que les chargeurs se rendent compte de la qualité de nos prestations », décrit le dirigeant.
“Hérités” de Heppner, Venilia (nappes et serviettes) et les vêtements Pimkie ont été rejoints entre autre par Biorad (santé). Le duo d’entreprises est ainsi prestataire de l’aéronautique, de l’automobile, de l’agro-alimentaire, de l’industrie pharmaceutique ou encore du secteur bancaire.Publié par Mathieu Noyer, le 23 novembre 2017
Qui est Jean-Claude Pastel ?
Le parcours du dirigeant part de loin et ne manque pas d’originalité. Le Martiniquais de 62 ans s’est engagée dans l’Armée, en passant par l’école technique d’Issoire (Puy-de-Dôme).
Arrivé en Allemagne, il y est resté et à son retour à la vie civile, il n’a pas coupé tous les ponts avec son ancienne carrière, puisqu’il a intégré les personnels civils des FFA (Forces françaises en Allemagne) où il a dirigé l’atelier de Baden-Baden.
Après le retrait des troupes françaises, il s’est reconverti dans l’emballage outre-Rhin, puis ses contacts avec un responsable commercial de l’entreprise Cartonnages d’Alsace l’ont conduit à reprendre celle-ci en 2001.
S’il compte bien rester actif un certain temps, Jean-Claude Pastel ne pratique pas le déni de succession. Les responsabilités confiées à sa fille Cécile soulignent sa volonté d’une transmission qui serait familiale, au moins en partie.
Source : tracesecritesnews.fr >> actualité >> 23.11.2017 >> par Mathieu Noyer
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