Colmar : AMP Polymix, tout l’éventail du plastique technique
Par la rédaction, le
Deux entreprises de la région de Colmar se sont vu décerner un Trophée Alsace Export 2019 par la CCI Alsace EuroMétropole et la CCI Internationale Grand Est. Parmi elles, AMP Polymix Group, à Bennwihr-Gare qui mise sur l’export pour se développer.
AMP Polymix Group est leader français de la distribution de polymères techniques. Julien Fath a fondé les sociétés Polymix et AMP (Alpha Matières plastiques) en 1983, à Turckheim avant de déménager à Bennwihr-Gare. Aujourd’hui, les deux entités sont complémentaires. Polymix s’occupe des transparents, des secteurs cosmétique et médical. AMP a notamment en charge les compounds (les matériaux composites) et les additifs pour les secteurs automobile et électrique.
La société, dont le siège social est à Bennwihr-Gare, est implantée dans une dizaine de pays en Europe et au Maghreb. Polymix possède des agences à Oyonnax, en Belgique, Polymix Bénélux ainsi qu’en Slovénie, Polymix Adria, qui couvre aussi la Croatie et la Serbie. Outre AMP France, il y a AMP Tunisie qui rayonne sur le Maroc et l’Algérie et AMP Iberia dont le siège se trouve à Barcelone. La matière première est importée de Taïwan, de Corée, d’Arabie saoudite, des Etats-Unis, de plusieurs pays d’Europe comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne.
Le domaine de l’export a sensiblement progressé : en chiffre d’affaires, il est passé de 6 à 10 millions d’€, soit une progression de 30 % en l’espace de trois ans. L’antenne tunisienne a été ouverte en 2011. C’était la première, la plus récente étant la belge.
« Le cœur de notre métier, ce sont les produits high-tech »
L’entreprise est spécialisée dans les technopolymères (utilisés, par exemple, dans la fabrication de bouteilles d’eau minérale) et les élastomères, des matières souples. « Le cœur de notre métier, ce sont les produits high-tech », précise Julie Fath-Léguillier, PDG, qui a succédé à son père au sein de l’affaire familiale où son frère Thiébaut est responsable de l’entrepôt. « Nous avons un panel très large de partenaires ». L’entreprise distribue ses produits à quelque 1 600 clients, essentiellement en France, mais aussi dans d’autres pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud. « Nous avons des focus sur la cosmétique, le luxe -pour LVMH ou Clarins- l’automobile, avec PSA, le médical. Là où il y a de la valeur ajoutée ou du volume ».
La force de la société réside dans ses trois compétences. Elle est d’abord fournisseuse de matière. Ensuite, partenaire logistique. « Ce qui suppose aide, écoute et interaction ». Le groupe gère cinq aires de stockages en France : à Bennwihr-Gare, Oyonnax, Chartres, Marseille et en Vendée. Plus trois en Espagne, une en Slovénie, une à Tunis, une en Belgique et bientôt à Tanger. « Nous essayons de respecter le one-stop shopping, c’est-à-dire un seul arrêt pour effectuer ses achats. Nous faisons des prix de groupage et cela permet de se faire livrer en une fois ». Le spécialiste des matières techniques tient également le rôle de consultant technique et d’expert. « Des ingénieurs aident les clients à choisir les matériaux les plus adaptés à leur activité ». À l’heure où le plastique n’a pas toujours bonne presse, AMP Polymix réfléchit à des matériaux biosourcés. « Nous travaillons avec la société Arkéma qui produit Rilsan®, issu de l’huile de ricin ».
Le projet de s’installer en zone économique de Horbourg-Wihr
Le chiffre d’affaires, en hausse, s’est élevé à 102 millions d’€ fin 2019 pour un volume total de 39 000 tonnes de produits. Les effectifs s’élèvent à cinquante-deux personnes pour l’ensemble du groupe. Ils sont une trentaine à Bennwihr-Gare.Trop à l’étroit dans ses locaux actuels, la firme alsacienne souhaite s’installer en zone économique Est de Horbourg-Wihr. Conçu par LCR – Les constructeurs réunis, le projet, qui prévoit l’implantation de 1 400 m2 de bureaux, est en cours depuis trois ans. Une fois concrétisé, il permettra de développer certains secteurs de l’entreprise. Comme le département consacré à l’impression 3-D des bobines. « Ce qui m’intéresse, c’est d’apporter une fonction à la matière », souligne Julie Fath-Léguillier. Comme les produits connectés pouvant être utiles au secteur automobile, ceux qui résistent à 300° ou encore sont conducteurs thermiques.
Source : L'ALSACE >> édition colmar guebwiller >> 20/02/2020 >> Par Michelle FREUDENREICH
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