Dans le Bas-Rhin, R&D Project Managing investit 4 millions d’euros dans une nouvelle usine
Par la rédaction, le
Le fabricant des machines spéciales redimensionne ses capacités de production pour faire face au succès de son offre d’îlots robotisés sur-mesure qu’il maîtrise de la conception à la production en petite et moyenne série, en passant par les études et la recherche de financements.
Son adhésion à un hub de compétences multiples pour le secteur médical, dont la tête de pont est le plasturgiste jurassien JBT, concourt aussi à l’optimisme de la PME familiale.
R&D Project Managing voit grand, mais avec réalisme. Cette PME familiale de conception et fabrication de machines spéciales d’équipement industriel déménagera en fin d’année sur son nouveau site de Saverne (Bas-Rhin). Les plus de 3.000 m2 représentent « une multiplication par près de trois » des surfaces, en comparaison de l’installation actuelle de Dossenheim-sur-Zinsel, une dizaine de kilomètres plus loin, relève le dirigeant Philippe Roser.
Fruit d’un investissement de 4 millions d’€, « il est dimensionné pour accueillir 60 personnes », précise-t-il, soit le double des effectifs actuels de 30 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 7 millions d’€.
L’accélération est conséquente pour l’entreprise née il y a 21 ans. Son optimisme raisonné repose sur une conjoncture plus porteuse, le constat de la reconnaissance croissante de son savoir-faire et un enrichissement de son offre.
Depuis son origine, R&D Project Managing est un peu le couteau suisse de l’équipement industriel. « Notre réputation s’est bâtie sur le sur-mesure, le spécifique, la capacité à apporter la solution technique appropriée en référence à un cahier des charges défini par le client pour industrialiser ou optimiser un processus de fabrication », souligne Philippe Roser.
L’entreprise s’est notamment épanouie auprès de la construction mécanique, de l’industrie électrique et électronique, de l’automobile, et de plus en plus de l’agro-alimentaire et de la pharmacie. La clientèle comprend des piliers industriels d’Alsace et du Grand Est (Mars, Wrigley, Schaeffler France, MerckMillipore, Hager…) que la PME accompagne parfois dans leurs projets à l’international.
De la sorte, R&D Project Managing a démultiplié la réalisation d’îlots robotisés, de machines spéciales et de cellules d’assemblage automatisé brevetées dénommées « EvoluBox » – « du 4.0 avant l’heure ! » sourit le dirigeant.
Le JBT Hub Up réunit les expertises de sept sociétés françaises
Or cette histoire à succès, « nous nous sommes dits que nous pouvions la déployer plus largement encore », poursuit Philippe Roser. Le résultat, depuis quelques mois, s’appelle « Novact » : une offre de conception, fabrication et commercialisation à destination de clients moins précis dans leur demande, ou moins structurés pour la piloter de bout en bout (les PME en premier lieu mais pas exclusivement) et donc en recherche d’une externalisation.
A leur intention, R&D Project Managing a bâti un parcours en dix étapes, du projet d’innovation à sa commercialisation en passant par les pré-études, les études, la recherche de financements, le prototypage et la production en petite et moyenne série. Il peut en assurer le pilotage, en totalité ou en partie selon le vœu du client, « en interne sur tout ce qui relève du technique et par un réseau de partenaires dûment sélectionnés pour le marketing et le juridique », décrit Philippe Roser.
Par ailleurs, le secteur de la santé-pharmacie se montrant de plus en plus réceptif aux compétences de la PME bas-rhinoise, celle-ci lui réserve des développements particuliers. D’une part, son « Evolubox » se complète depuis peu d’une version « Clean Room » dédiée aux salles blanches.
R&D Project Managing participe aussi à la constitution, depuis fin 2017, d’une alliance à l’échelle nationale : le JBT Hub Up. Objectif : développer des dispositifs médicaux complets par la réunion des expertises de sept sociétés françaises (*), autour du groupe jurassien JBT basé à Molinges et spécialiste des pièces techniques plastiques.
Cet ensemble cumule 850 salariés et 100 millions d’€ de chiffre d’affaires. Il fonctionne à deux étages – quatre sociétés regroupées en une SAS et trois autres à statut de partenaire privilégié – pour une offre complète de prototypage, petites séries, fabrication en série, électronique, marquage CE, qualification.
Source : tracesecritesnews.fr >> entreprise >> 07/06/2018 >> par Mathieu Noyer
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