Sauce piquante, de plus en plus fort
Par la rédaction, le
Démarrée en 2010 dans un appartement de Muttersholtz, la société Sauce piquante France, gérée par Nicolas Dochter, vient de franchir un sacré pallier en s’installant au mois de juin dans un bâtiment neuf de 300 m² dans le parc d’activités du Giessen. La boutique, au même endroit, est ouverte au public depuis le 2 septembre.
Il ne faut jamais dire jamais. Interviewé en 2012 sur son activité de vente par correspondance de sauces piquantes (notre édition du 19 juin 2012), Nicolas Dochter, gérant de la société Sauce piquante France, disait : « Je n’ai pas envie d’avoir une boutique et être astreint à des horaires ». À l’époque, le jeune homme gérait son e-commerce depuis son appartement de Muttersholtz.
Plus de 1000 marques de sauces aux USA
Mais voilà, depuis le mois de juin, il s’est installé au parc d’activités du Giessen à Scherwiller dans un bâtiment neuf de 300 m², réunissant lieu de stockage, bureaux et… boutique. « On n’a pas vraiment d’horaires, explique malicieusement Nicolas Dochter. La boutique est ouverte pendant nos heures de bureau ». Et ce lieu de vente, le gérant de Sauce piquante France y a apporté un soin tout particulier. « On a fabriqué les meubles nous-même », insiste-t-il. Des meubles construits à partir de morceaux de bois bruts, qui offrent un magnifique écrin aux bouteilles colorées de sauces piquantes venant d’un peu partout dans le monde.
« La plupart des produits viennent des États-Unis », avance Nicolas Dochter. Avec quelque 1000 marques américaines de sauces, impossible de savoir le nombre de références disponibles. « C’est presque sans fin, glisse-t-il. Mais le but n’est pas de tout faire ». Lui se targue d’avoir environ 500 références disponibles. Beaucoup de sauces américaines, donc, mais aussi des Caraïbes, d’Amérique latine, d’Afrique, etc. « On devrait également ouvrir une section créole, car il y a beaucoup de belles choses en Martinique, Guadeloupe, La Réunion », dit Nicolas Dochter. En revanche, le client trouvera très peu de produits asiatiques. « Que ce soit au Vietnam ou en Thaïlande, ils utilisent quasiment la même sauce piquante, il n’y a pas de recherche dans la variété ».
Aux États-Unis, la multiplicité de sauces s’explique d’abord par la variété de piments. « Dans les supermarchés, il y en a au moins une dizaine de différents », assure l’entrepreneur, qui se rend souvent en Amérique. Jalapeno, Habanero : des variétés qui ont un impact sur la puissance en goût (lire notre encadré). D’ailleurs, depuis sa création en 2010, la société du Centre Alsace a diversifié son offre et vend occasionnellement, en plus des sauces piquantes, des piments frais. « On va également travailler avec un maraîcher de Sélestat afin de proposer des plants de piment », annonce Nicolas Dochter.
Mais le client qui franchira les portes de la boutique du parc d’activités du Giessen (rue du Sommerberg, pour être précis) ne trouvera pas que des sauces piquantes et du piment. Il pourra également y trouver des sauces barbecue – « On devrait organiser un événement autour du barbecue au printemps 2017 », dévoile Nicolas Dochter – ou encore des sauces type ketchup ou aïoli de la marque Stonewall Kitchen. Sauce piquante France a également développé ses propres produits : des sauces sous la marque « Hellicious », mais aussi des saucissons « extrêmes » ou encore des cacahuètes au piment.
400 colis expédiés chaque mois
Si, pour l’instant, peu de clients sont venus découvrir les locaux du Giessen, Sauce piquante France reste avant tout une entreprise d’e-commerce. « Nous expédions en moyenne 400 colis par mois », indique le gérant. Dans sa clientèle, souvent très fidèle, la société de Scherwiller a des particuliers et des professionnels (surtout des épiceries fines et, parfois, des supermarchés). « C’est important de diversifier nos apports de chiffre d’affaires et de ne pas dépendre d’un seul secteur », précise Nicolas Dochter.
Ce dernier cherche à ce qu’il y ait une « vraie interaction » avec ses clients. Ainsi, quasiment depuis la création de Sauce piquante France, Nicolas Dochter « partage toute l’histoire de l’aventure, sans tabou » sur sa page Facebook. Créer une proximité, ce qu’il a fait sur Internet, c’est également son souhait avec la boutique. Comme ce qu’il vend n’est pas un produit de première nécessité, il a le temps d’accompagner le client, et de le conseiller. « Cela permet aussi de faire comprendre que le piment n’est pas un produit ethnique, rattaché à un pays ou une culture », dit-il. Conscient qu’il ne « (s)’adresse pas à tout le monde », il espère que la curiosité amènera un maximum de monde à pousser la porte de sa boutique.
Source : L'Alsace >> A la Une >> Région >> Bas-Rhin >> Scherwiller >> 09/09/2016 >> Par Thierry Martel
Retrouvez cet article