Mercy : ce lieu aimé des investisseurs
Par la rédaction, le
Sous les fenêtres de l’hôpital, la Zac de Mercy se remplit à la vitesse de l’éclair. Cette semaine encore, deux grosses implantations y ont été inaugurées. L’endroit semble combler les investisseurs, ce qui est bon pour l’économie messine.
Satellisée en 2013 et accroché au centre hospitalier régional (CHR) ouvert en 2010, la zone d’aménagement concerté (Zac) de Mercy est un des rares espaces économiques de la ceinture messine à avoir connu un essor aussi fulgurant.
Cinq ans ont suffi
En cinq ans à peine, la zone, orientée « activités tertiaires du secteur de la santé », s’est presque totalement remplie. Cette semaine encore, deux cérémonies inaugurales ont eu lieu : l’une pour célébrer l’implantation d’un site de conservation de secours des étalons de référence de la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé (EDQM), antenne du Conseil de l’Europe, l’autre pour saluer la mise sur le marché de l’immobilier d’entreprise d’un bâtiment de bureaux (Le Cunésien) financé par le groupe LCR (Les Constructeurs réunis).Deux nouveaux projets aboutis qui viennent un peu plus garnir la Zac aménagée par la Saremm et commercialisée par l’agence économique de la métropole Inspire Metz, l’une des portes d’entrée du développement économique métropolitain. Aux commandes de cette division spécifique, Lydia Mordacci.
Responsable Implantation d’activités et développement des 27 zones de Metz-Métropole, la technicienne prospecte les investisseurs et les oriente selon leurs besoins et leurs moyens. Et Mercy, ils semblent en raffoler. « Le secteur est bien situé, au croisement de plusieurs axes routiers. Il est aussi très bien desservi par la ligne Mettis. Le transport est primordial pour les employeurs. Ils veulent des endroits facilement accessibles pour leurs collaborateurs. »
Open Zac !
Autre atout, l’environnement et la présence du CHR pour les entreprises exerçant dans les domaines de la santé comme les ambulanciers, même si le spectre des activités a été élargi pour ne pas restreindre les opportunités d’implantation. « On avait imaginé cette orientation « santé et innovation » au démarrage de Mercy, explique Lydia Mordacci. Mais on s’est rendu compte qu’il fallait ouvrir cette thématique pour attirer plus d’investisseurs. »
Du coup, hors hôpital, la Zac de 60 hectares a déjà atteint 18 164 m² de surface de plancher bâti en séduisant quelques grands noms de l’industrie comme Siemens, Zwick France ou Dekra Industrial Services, agrainés par la situation géographique, mais aussi le prix du mètre carré de surface de plancher : 150 €/m². Le mètre carré de terrain se vend, lui, 45 €. Mis à part Zwick et l’EDQM, ces installations sont des déplacements d’activités locales.
Urgences psychiatriques
Il reste, aujourd’hui, cinq terrains à vendre et des opérations en cours, comme la reconversion du château de Mercy dont le compromis de vente a été signé. La Zac attend également une entreprise d’électricité générale, une entreprise de vente et maintenance de matériel informatique, un data center et une entreprise d’inspection des assemblages métalliques, ainsi qu’une extension de l’hôpital de Mercy.Sur 3 000 m², le CHR et le centre hospitalier spécialisé de Jury envisagent de constituer une unité psychiatrique dotée d’un servie d’urgence. Ce pôle aurait vocation à accueillir des patients qui traversent des difficultés passagères, mais aussi d’assurer une prise en charge dans l’enceinte du CHR.
Enfin, prochaine étape, la commercialisation de 20 hectares supplémentaires en fond de zone, à l’horizon 2019. Le partage est déjà fait : ce sera des activités artisanales, de production et de stockage.
Source : Républicain-lorrain >> édition de metz ville >> 17/06/2018 >> Thierry FEDRIGO
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