Maroilles : Une grande clinique avec des vétos aux petits soins pour les animaux de toutes tailles
Par la rédaction, le
Une vraie clinique vétérinaire vient d’ouvrir ses portes. Une équipe de 19 personnes dont 10 vétérinaires est aux petits (et grands !) soins pour les animaux de la ferme et domestiques, dans un lieu accueillant et lumineux. Avec bloc opératoire, salles de consultation, de soins, de radiologie…
Ça y est, la clinique vétérinaire de Maroilles a ouvert ses portes, route de Maubeuge.
Un bâtiment imposant, construit entre la fromagerie et la société Parent. Il accueille l’équipe de vétérinaires qui travaillait depuis les années 2000 et jusqu’à la semaine dernière encore, dans un cabinet de la Grande Rue. Une clinique vétérinaire digne de ce nom dont on aperçoit d’abord, de l’extérieur, ces deux entrées – une pour les grands animaux, l’autre pour les petits. Et le parking, spacieux.
Bonnes conditions de travail
À l’accueil, nous rencontrons le vétérinaire Antoine Ramette, qui s’est associé avec deux confrères – Benjamin Gavage et Jérôme Dessars – pour créer et gérer la clinique. Antoine Ramette a trouvé un petit créneau – (eh oui entre les consultations et les sorties à l’extérieur le travail ne manque pas) – pour nous parler. Il le fait avec beaucoup d’enthousiasme. « On a travaillé pendant des années dans des lieux un peu vétustes, où on était très à l’étroit ; à un moment faut proposer de bonnes conditions de travail » résume-t-il. « On a profité de la place pour faire quelque chose de avec de l’espace autour… et à l’intérieur ». Et d’énumérer les différents espaces et services qui font de cet endroit une vraie clinique vétérinaire. Plusieurs salles de consultation, de soins (avec laboratoire) et de radiographie sont regroupées autour d’une salle de préparation.
Le bien-être des animaux, une priorité
Le vétérinaire nous montre le bloc opératoire, une deuxième salle de chirurgie avec accès direct de l’extérieur pour les veaux, la pharmacie. On visite les chenils, où quelques chiens et chats attendent des soins ou récupèrent d’une intervention. Peu de barreaux ici, mais surtout des compartiments avec des portes vitrées – « que les petits animaux, surtout les chats, supportent beaucoup mieux, précise M. Ramette. Pour nous, le bien-être des animaux est une priorité. » Des bureaux et une salle de pause et de réunion ont également été aménagés. Il y a même un appartement pour les stagiaires ou des collègues de passage.
Pluridisciplinarité
Sur l’équipe qui compte 19 personnes, 10 sont vétérinaires. Chaque « veto » est à la fois spécialiste dans un domaine et pluridisciplinaire. Six d’entre eux s’occupent des bovins et chevaux ; quatre des chiens et des chats. Mais tout le monde est polyvalent. « Nous sommes joignables et pouvons intervenir 7 jours sur 7, 24 h sur 24. Nos clients sont nos clients ; on prend la garde à tour de rôle, il n’y a pas de service de remplacement » dit Antoine Ramette. Quant au rayon d’action, elle est d’environ 35 km ; les vétérinaires de la clinique maroillaise interviennent de Bavay au ValJoly, en passant par Maubeuge ; « on va beaucoup dans l’Aisne aussi : Le Nouvion, La Capelle, Wassigny ».
Du bovin au lapin nain
Quels animaux sont soignés ici ? En ce qui concerne les petits animaux, mis à part les chiens et les chats, « on fait les nouveaux animaux de compagnie (NAC) comme des lapins nains, des chinchillas, des furets, des rats… Mais on n’est pas spécialiste des serpents » précise Antoine Ramette. Pour les bovins, une société appelée MaroPro a été créée. Notamment pour tout ce qui est alimentation, insémination et pédicure.
Napoléon sur la table d’opération
La première « grosse » opération chirurgicale dans la clinique de Maroilles a eu lieu ce mardi après-midi. Napoléon, un saint-bernard de 8 mois (pour 50 kg !), boitait. Nous avons pu suivre une partie de l’intervention réalisée par Frédéric Manias, assisté de Karine Osselaer.
Direction radiologie d’abord, pour voir ce qui se passait dans le genou de « l’empereur ». Une fois endormi, les vétérinaires ont hissé l’animal sur un plateau pour la prise de photo. Le cliché a permis de diagnostiquer une luxation latérale de la rotule arrière droite. « Une grosse entorse du genou » traduit Karine.
On apprend qu’il va falloir creuser la gouttière pour replacer la rotule au bon endroit.
Une heure et demie pour un genou tout neuf
Durée de l’opération estimée à une heure et demie. Le plus long, c’est la préparation. Avant de sortir les bistouris, c’est la tondeuse qui a servi de longues minutes pour raser de près la patte arrière de Napoléon. Pose de cathéter, administration d’antalgiques et d’antibiotiques, désinfection, anesthésie… tout se passe comme pour une intervention chirurgicale sur un être humain.
Nous sommes restés encore un peu ; avons vu l’incision faite par les mains expertes de Frédéric Manias… puis avons décidé de laisser le duo travailler en leur souhaitant bon courage. Le grand bébé saint-bernard se réveillera avec un drôle de truc à la patte arrière que les humains appellent un pansement. Bientôt il courra comme un enfant, avec un genou tout neuf. Et reprendra rapidement du poil de la bête.
« Avant, il fallait se déplacer en Belgique ou en région lilloise pour effectuer ce genre d’opération. Aujourd’hui, ici, nous avons l’espace et l’équipement pour faire venir un spécialiste en orthopédie comme Frédéric » précise Karine Osselaer.
Source : La voix du nord >> 21/02/2018 >> Par Rufus De Ridder
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