SAINT-QUENTIN-FALLAVIER La société Secatherm à son aise dans de nouveaux murs
Par la rédaction, le
Attention, peinture fraîche !
Vendredi 6 juin, la société Secatherm a ouvert un nouveau tome de son histoire avec l’inauguration du bâtiment tout neuf qu’elle va occuper dans la zone d’activité de Saint-Quentin-Fallavier, rue du Limousin. C’est en 1980 que cette entreprise spécialisée dans le séchage des briques et bétons réfractaires qui forment les parois des grands fours industriels est arrivée dans cette zone économique « phare » du Nord-Isère. Nommée « Hotwork », elle naviguait alors sous pavillon anglais. Joëlle Lam, la directrice administrative et financière, raconte : « En décembre 1993, les Anglais ont fermé la boutique, découragés par la taxe professionnelle. Avec Patrick Drewery, nous avons alors créé Seca-therm, en déménageant rue d’Anjou, notre société étant reprise en 2009 par la holding française SAP. »
Intervenant dans l’Europe entière, la société Secatherm emploie aujourd’hui une dizaine de collaborateurs pour un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 1,5 million d’euros.
Spécialisée dans un secteur d’activités très pointu, elle a notamment démontré tout son savoir-faire lors de la mise en place des fours du nouvel incinérateur d’ordures ménagères de Bourgoin-Jallieu. Ses compétences sont également reconnues sur le marché des systèmes de crémation funéraire et chez les gros industriels de la sidérurgie. Joëlle Lam explique : « Nos techniciens interviennent sur site lors de la mise en route des fours avec un imposant matériel composé d’énormes souffleurs et de brûleurs pour faire monter progressivement l’équipement en température. Nous maîtrisons parfaitement ce procédé très fin qu’est le séchage. Lorsqu’un four doit tourner à 1300 degrés, une différence de 1 ou 2 degrés dans le réglage n’est pas négligeable. Il faut à tout prix éviter l’explosion thermique. »
C’est pointu, Joëlle Lam le concède. Sachez quand même que Secatherm a aujourd’hui un gros client qui se nomme Arcelor Mittal. Oui, ce sont les techniciens de cette TPE du Nord-Isère qui maintiennent en température et en bon état de fonctionnement les haut-fourneaux lorrains dont on parle tant ! La directrice complète : « Notre spécificité, c’est l’automatisation de nos équipements permettant le séchage des matériaux réfractaires. Cela nous permet d’intervenir avec moins de techniciens sur un chantier avec le même niveau de sécurité et de fiabilité. C’est comme cela que nous pouvons continuer à décrocher des marchés face à des concurrents étrangers qui payent beaucoup moins cher leur main d’œuvre. Nous investissons beaucoup dans le Recherche et Développement. »
Un investissement de 1,5 million d’euros
Pour ce baptême, Jean-Michel Augait, le président de la holding SAP, avait fait le déplacement du Nord de la France. L’investissement représente 1,5 million d’euros (avec le foncier). On notait également la présence de Daniel Parraire, président de la CCI Nord-Isère, de Christian Breuza, directeur général de la société d’aménagement SARA, ou encore du traiteur Pierre Martinet et de son épouse, venus en voisins. D’une superficie de 1100 m² (900 m² d’atelier et 200 m² de bureaux), le nouveau bâtiment livré « clé en main » le long de la voie ferrée va simplifier la vie des salariés de l’entreprise, l’espace étant partagé avec la « petite sœur » de Secatherm : « France Crémation Services ».
Cette toute jeune TPE faisant également partie de la holding SAP est quant à elle spécialisée dans la maintenance des fours crématoires en France et en Belgique (changement des briques réfractaires, entretien mécanique et électrique…). Mode funéraire en pleine expansion, la crémation est un secteur porteur. Ils sont également une dizaine à travailler pour cette société. Sa responsable, Flavie Augait, souligne : « Nous passons d’un statut de locataire à celui de propriétaire de nos locaux.
C’est bien plus confortable. Pour ce bâtiment neuf, j’ai moi-même veillé à ce qu’il corresponde aux spécificités de nos activités respectives avec un bureau pour chacun. Le principal changement réside dans le fait qu’ici, tout est sur un même niveau, alors qu’auparavant, nous étions installés sur deux étages. »
De fait, pour stocker tout le matériel nécessaire au séchage des fours et à la maintenance des systèmes de crémation, il faut de la place. Bon vent à ces deux TPE particulièrement dynamiques !
Source : Site officiel de « Le Courier Liberté.fr », rubrique Communes >> 13 juillet 2014 >> par Stéphane PERRIN
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